Evolution de l'histoire
Pendant ces vacances ce livre fut ma principale lecture : un pavé !
Il s’agit d’un essai historique remettant en cause beaucoup de ce que l’on a toujours appris sur la découverte de ce continent, en partant de la préhistoire.
La population amérindienne au contact de l’européen et de ses maladies a chuté de 90%. Effrayés par la mort de leurs proches les Hommes se sauvaient et contaminaient les tribus voisines. C’est ce qui explique la si facile conquête de ce continent. Car la vision du bon sauvage est un mythe.
La différence entre les peuples amérindiens est immense. Au nord les tribus vivaient dans un pays de cocagne, d’abondance. Fragile cet état s’est écroulé avec la disparition des Hommes. N’ayant plus de prédateurs, les bisons se sont multipliés pour atteindre les 35 millions de têtes au XIXème siècle.
Au sud, l’histoire est la plus ancienne. C’est la première civilisation de l’humanité avant Sumer. L’agriculture, les temples, les mathématiques (dont la connaissance du zéro) et l’astrologie étaient déjà connus depuis très longtemps. Par contre la roue n’a pas été inventée, sauf dans les jouets pour enfants ! L’explication serait dans l’absence d’animaux pour tirer les charrettes !
Quand les européens sont arrivés en Bolivie la capitale des Incas était plus peuplée que Paris, le système d’irrigation de l’eau était plus développé, les rues plus larges et personne ne mourrait de faim.
C’est donc un livre dérangeant, mais très instructif.
Un gros défaut toutefois c’est la désorganisation dans les chapitres, je n’ai pas compris le fil conducteur. Autre agacement c’est la perte de temps à raconter les querelles entre les différents historiens archéologues…
1491, Charles C Mann, Albin Michel,2-226-17592-2