Encore une BD, mais mazette quelle BD !
Voilà un prix bien mérité, car le graphisme de cet album est superbe ! Comment parler d’un dessin ? C’est une gageure !! Le plus simple serait de vous le montrer... Cependant, vous devrez vous contenter de la couverture…
A l’intérieur, le dessin est monochrome : sépia ou noir et blanc. Le trait est fin, délicat et très précis. Le découpage des planches est original ; pas de cadre strict, mais une juxtaposition de vignettes avec un écartement important, une mise en page très parallèle. Des pleines pages aussi, sur lesquelles l’arrêt prolongé est obligatoire, car elles fourmillent de détails et d’inventivités.
Un enchantement visuel !
Bon l’image c’est bien mais le texte… il n’y a rien à dire à propos du texte, car il n’y en a pas !
Le scénario se suffit à lui-même avec le graphisme. L’histoire est celle de nos pères quittant leur pays, leur famille, pour aller travailler dans le pays de cocagne. Le départ émouvant, l’arrivée et les contrôles, la découverte de ce pays, tous ces chapitres sont là, et, sans texte, le dessin est suffisamment fort tout raconter…
A contrario des prix « littéraires » celui-ci est mérité et le prix d’Angoulême est souvent attribué à un chef d’œuvre.
Essel a mis sa critique ici
Là où vont nos pères, Tan Shaun, Dargaud