Princesse à l'eau
En lisant le titre, si vous vous attendez à un conte pour enfant vous risquez d’être déçu ! Car la belle princesse s’est ici transformée en un adorable poisson !
La princesse du Burundi est un cichlide, c’est à dire un poisson d’aquarium ! On fait mieux pour fantasmer !
Ann Lindell ne dirige pas sa troisième enquête, car elle est en congé maternité. Elle s’ennuie. Elle va s’immiscer dans cette enquête discrètement…
Petit-John est retrouvé mort, assassiné, c’était un petit délinquant comme son frère. Mais il avait laissé tomber les affaires louches en fondant une famille
Sa passion c’est l’aquariophilie, il a transmis ce hobby à son fils. Pourquoi tuer un ex délinquant ? Quid de l’argent gagné au poker ? L’aquariophilie, est-ce une couverture ? Pourquoi a t il été licencié, un si bon ouvrier ? Sa femme ne sait-elle rien, comme son fils ?
Son frère, toujours petit délinquant a juré de le venger, lui.
Une belle enquête avec une galerie de portraits très diversifiés socialement. Beaucoup d’éléments sur la psychologie et les états d’âmes de l’enquêtrice (il est conseillé d’avoir lu les précédents). C’est comme souvent, le charme de ces polars nordiques : la découverte de personnalités et leur évolution dans le temps, avec leur tribu.
Seul bémol dans ce volume : c’est l’aquariophilie. J’émets des doutes sur ce qui est relaté sur la vie sociale des cichlidés. Quand il est dit que la princesse se regroupe et nage en groupe manœuvrant comme un seul homme… Je n’ai jamais entendu parler de cela dans un aquarium ! Au contraire, dans un lieu si petit, ces poissons sont connus pour vivre en couple défendant leur territoire et leur progéniture. La protection des petits passe par la bouche, c’est là qu’ils se cachent. (Les poissons n’ont pas le hoquet). C’est un vrai spectacle en soi : voir les photos sur le lien. Il y a longtemps, je m’occupai d’un club d’aquariophile, et je ne pense pas que la sociabilité des poissons ait évoluée en si peu de temps.
La princesse du Burundi, Kjell Eriksson, Gaïa