Cauchemar sain !
Le procès, c’est celui qui a lieu entre l’état et Mia.
Mia, est une jeune biologiste. Elle n’a rien d’une contestataire, mais elle enfreint certaines lois depuis peu... Car elle est perturbée, depuis que son frère s’est suicidé en prison. Il y était car il aurait tué son amie... Mais également pour atteinte à la sûreté de l’état, membre du DAM : Droit A la Maladie !
Est-ce vrai ? Mia n’y crois pas. Cela la perturbe, et c’est pour cela qu’elle doute !
L’état lui, par l’interm
édiaire de fonctionnaires zélés est attentif au respect de la politique de la Méthode.
La Méthode, c’est la politique en place depuis trente ans : une politique hygiéniste... Grâce à la science, la maladie a disparue. Pour maintenir toute la population en bonne santé, il faut donc veiller au respect de certaines règles d’hygiène. Mais un seul vilain petit canard pourrait entraîner une épidémie ! C’est donc avec raison que l’état impose un contrôle de tous les instants de la vie de chaque citoyen !
Ce livre, sous couvert de fiction, amène le lecteur à réfléchir sur la présence de l’état, sa suprématie et son contrôle omniprésent. Le bien fondé peut-il s’imposer ?
Toute correspondance avec la politique actuelle ne serait due qu’à ma mauvaise fois (sans limite...)
Après «Siècle bleu», la SF retrouve une thématique sociale et politique qui manquait depuis quelques temps !
Cuné a trouvé ce livre profondément intelligent et effrayant.
Corpus delicti, Juli Zeh, Actes Sud