Epier les autres, tentant ?
Ce court roman entraine le lecteur dans les méandres de la
vie d’une femme de chambre.
Ce travail lui permet d’être indépendante, mais c’est surtout pour elle un moyen de se réinsérer dans la société après un passage de six mois à l’hôpital, nous ne saurons pas pourquoi, mais seulement qu’il s’agit d’une hospitalisation psychiatrique.
Ce travail est toute sa vie : elle réalise ses tocs... Le principal étant la propreté : les chambres de cet hôtel n’ont jamais été si propres, elle récure tout, même le dessous des meubles…
Sa vie est donc organisée par ce travail quotidien, la visite à un ami le lundi, le psy le vendredi et l’appel à sa mère le jeudi...
Mais tout va basculer, lentement mais inexorablement, quand un nouveau rituel s’impose. Tous les mardis soirs, elle passe la nuit sous le lit d’une chambre…
Il y a un style d’écriture avec des phrases brèves, peu de sentiments... Elles transposent bien le mal-être de cette femme et ses névroses.
La couleur qu’elle attribue aux jours, selon l’activité, n’est pas sans rappeler les couleurs de l’enfant sauvage dans l’attente du soir de Tatiana Arfel.
Un très beau roman, avec de nombreux épisodes déconcertants et inattendus
Lily et Lilly ont beaucoup aimé, ainsi que La Muse Agitée, mais Ma Tasse de Thé aurait préféré qu’il développe un peu plus ce court roman, et Stephie y a vu un soufflé qui retombe,
Pimprenelle l’a trouvé agréable mais sans plus.
Femme de chambre, Markus Orths, Liana Levi